Pour se développer de manière rapide, les entreprises ont parfois recours à la mise en place et à l’application d’une stratégie de croissance externe.
Qu’est-ce que la croissance externe ?
La croissance externe (également appelée croissance inorganique) désigne la croissance d’une entreprise qui résulte de l’utilisation de ressources et de capacités externes plutôt que d’activités commerciales internes. La croissance externe est une alternative à la croissance interne (organique). Toutefois, la croissance interne et la croissance externe ne doivent pas être considérées comme opposées.
Le principal avantage de la croissance externe vis à vis de la croissance interne est qu’elle offre un moyen plus rapide de développer l’entreprise. Cependant, la croissance organique est largement considérée comme une meilleure mesure des performances d’une entreprise que la croissance externe.
Stratégie de croissance externe
Les entreprises peuvent mettre en place une stratégie de croissance externe en utilisant deux moyens principaux : les fusions et acquisitions (M&A) et les alliances stratégiques. La principale différence entre les deux réside dans le changement de propriété. Les fusions et acquisitions impliquent un échange de propriété entre les entreprises concernées par la transaction. À l’inverse, une alliance stratégique permet aux entreprises de poursuivre leurs objectifs collectifs tout en restant des entités indépendantes.
1. Fusions et acquisitions (M&A)
Les fusions et acquisitions font référence aux transactions entre entités commerciales qui impliquent un échange complet de propriété. Une fusion est une transaction financière dans laquelle deux sociétés s’unissent en une nouvelle société avec l’approbation des conseils d’administration des deux sociétés. Dans le cadre d’une fusion, les sociétés concernées peuvent créer une entité entièrement nouvelle (sous une nouvelle marque) ou la société acquise peut devenir une partie de la société l’ayant acquise.
À l’inverse, une acquisition est une transaction financière dans laquelle la société soumissionnaire acquiert une participation majoritaire dans une société cible. Elle peut se faire avec le consentement de la direction et des actionnaires de cette même société en question (prise de contrôle amicale) ou sans lui (prise de contrôle hostile).
En général, les opérations de fusion et d’acquisition peuvent apporter des avantages substantiels et des opportunités de croissance aux entités participantes. Néanmoins, les fusions et acquisitions sont souvent un défi en termes d’intégration des entreprises.
2. Les alliances stratégiques
Contrairement aux fusions et acquisitions, les alliances stratégiques n’impliquent pas un échange complet de propriété entre les entreprises participantes. Au contraire, les entreprises combinent leurs actifs et leurs ressources pendant une certaine période pour atteindre des objectifs prédéterminés tout en restant indépendantes.
Une alliance stratégique peut prendre deux formes : les alliances par actions et les alliances sans actions. Les alliances sur fonds propres sont créées lorsque des entreprises indépendantes deviennent partenaires et créent une nouvelle entité détenue conjointement par les partenaires participants. La forme la plus courante d’une alliance sur fonds propres est la coentreprise.
D’autre part, les alliances sans participation au capital sont créées par le biais de contrats. Les accords de franchise et de licence, dans lesquels une entreprise fournit des produits, des services ou une propriété intellectuelle à une autre entreprise en échange d’une rémunération, en sont des exemples.
Contrairement aux fusions et acquisitions, les alliances stratégiques sont beaucoup plus faciles à mettre en œuvre et ne nécessitent pas un engagement extrême de la part des parties concernées. Cependant, les avantages et les opportunités de croissance des alliances stratégiques peuvent être limités, par rapport aux opportunités qu’une acquisition peut offrir.
Utilisations des stratégies de croissance externe
Une entreprise peut utiliser des stratégies de croissance externe pour atteindre un certain nombre d’objectifs différents, tels que les suivants :
- Obtenir l’accès à de nouveaux marchés
- Augmenter son pouvoir de marché
- Accéder à une nouvelle technologie/marque
- Diversifier un produit ou un service
- Augmenter l’efficacité des opérations commerciales
La mise en œuvre de stratégies de croissance externe peut être difficile pour un certain nombre de raisons. Par exemple, une entreprise qui souhaite acquérir une autre entité peut se heurter à la résistance de la direction ou des actionnaires de la cible.
En outre, la sélection d’une société cible potentielle (en cas de fusion ou d’acquisition) est un processus difficile en soi, qui comporte de nombreux risques. Par exemple, les sociétés fusionnées peuvent être confrontées à un conflit de culture d’entreprise, ou les synergies créées par la transaction peuvent ne pas être suffisantes pour produire les gains attendus de la fusion.
Réussir à définir et entreprendre un projet de croissance externe peut donc agir comme un véritable accélérateur du développement de l’entreprise. Il convient toutefois de mener également une ambition de croissance interne sur le long-terme.